Qu'est-ce qu'un Accident Vasculaire Cérébral ? Comment réagir en cas d'AVC ? Quel est le lien avec le diabète ?
Vous avez sûrement déjà entendu ces termes, mais savez-vous à quoi ils correspondent ?
L'AVC est malheureusement une maladie fréquente qui représente, avec l'infarctus du myocarde, la principale cause de mortalité en Suisse (et en France).
Il est donc essentiel d'apprendre à reconnaître rapidement les signes précurseurs parce que, en cas de malaise neurologique, chaque seconde compte.
L'AVC (Accident Vasculaire Cérébral) et l'AIT (Accident Ischémique Transitoire) sont des urgences vitales qui nécessitent une prise en charge immédiate.
Sans une prise en charge rapide, les conséquences peuvent être dramatiques, allant de séquelles graves jusqu'au décès.
Le risque de décès est donc bien réel.
Il existe 2 types d'AVC :
Quel que soit le type d'AVC, le niveau d'urgence est extrême.
Comme nous l'avons vu, il est capital de savoir détecter rapidement les signes afin d'assurer une prise en charge la plus rapide possible.
Chaque seconde compte ! Dès qu'une artère se bouche, c'est 2 millions de neurones qui sont détruits chaque minute !
Voici les signes à repérer :
Retenez : F A S T ou V I T E :
F (Face) : La personne présente un affaissement du visage, particulièrement sur un côté. Demandez-lui de sourire afin de vérifier.
A (Arm) : Demandez à la personne de lever les deux bras. Si l’un d’eux tombe, c’est un signal d’alarme.
S (Speech) : La personne peut avoir des difficultés à parler, un discours confus ou incompréhensible.
T (Time) : Le temps est un facteur déterminant. Si vous constatez l’un de ces symptômes, appelez immédiatement les secours (144 ou 112).
V (Visage) : est-il affaissé ?
I (Incapacité) : pouvez-vous lever les deux bras normalement ?
T (Trouble de la parole) : difficulté à prononcer certains mots ?
E (Extrême urgence) : appelez le 112 ou le 144 !
En cas de suspicion d'AVC, observez bien le visage et les gestes de la personne pour détecter toute asymétrie (notamment, un affaissement caractéristique d'un seul côté du visage).
Vous pouvez aussi poser les questions suivantes :
Si vous suspectez un AVC, il est très important d'agir rapidement :
Précisez bien les symptômes à votre interlocuteur ainsi que la probabilité d'un AVC.
Ne pas faire marcher la victime, ne pas lui donner à boire, ne pas attendre pour prévenir les secours.
Les causes d'un infarctus du cerveau sont multiples, parmi elles, l'une des principales est l'athérosclérose.
Il s'agit d'une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des artères et des vaisseaux sanguins.
Ces dépôts durcissent et prennent la forme d'une plaque appelée plaque athérome. Cette plaque rétrécit progressivement le diamètre des artères et favorise la formation de caillots sanguins.
Ainsi, l'obstruction du flux sanguin est due soit à un caillot soit à un fragment de plaque qui se détache.
Le caillot peut se former localement ou provenir d'une autre partie du corps (telle que le cœur) et être transporté par la circulation sanguine jusqu'au cerveau. Cela arrive parfois dans le cas de maladies cardiaques telles que la fibrillation auriculaire.
On parle ici de la rupture d'une artère (ou plus rarement d'une veine) qui irrigue le cerveau.
Dans la majorité des cas, cet affaiblissement des vaisseaux sanguins est dû à une hypertension artérielle chronique.
Plus rarement à des prédispositions génétiques ou malformations des artères.
Nous l'avons vu, la seule façon de réagir face à un AVC est de prévenir immédiatement les secours.
Une fois en milieu médical, des examens complémentaires (IRM) peuvent aider le médecin à discerner l'origine du problème et à distinguer un accident ischémique d'un accident hémorragique.
S'il s'agit d'un accident ischémique, le médecin utilise d'autres examens pour déterminer l'origine du caillot (ou de la plaque d'athérome) responsable de l'obstruction du vaisseau.
Le diagnostic d'un AIT, quant à lui, repose essentiellement sur l'interrogatoire du patient. En effet, l'accident n'ayant duré que quelques minutes, les symptômes ont spontanément disparu et aucune image n'apparaîtra sur l'IRM de contrôle.
En phase aigue, plusieurs traitements sont utilisés pour tenter de déboucher une artère :
Dans le cas d'une hémorragie, une intervention chirurgicale peut également être envisagée pour essayer de résoudre le problème localement.
Dans un deuxième temps, des traitements de prévention sont généralement prescrits pour diminuer le risque de récidive.
50% des traitements consistent en une prise de médicaments et 50% consistent à modifier le mode de vie...
Les facteurs favorisant la survenue d'un AVC sont :
Certains de ces facteurs de risque tels que l'âge et les facteurs génétiques, ne sont pas (ou peu) modifiables.
Toutefois, d'autres, et ils représentent la majorité, sont évitables.
La prévention joue donc un rôle essentiel pour limiter les risques d'AVC.
Dans ce sens, soulignons à nouveau l'importance :
Les personnes souffrant d’hypertension artérielle, d’excès de cholestérol, de diabète ou de troubles cardiaques doivent veiller à prendre leurs traitements selon la prescription du médecin.
Il existe donc effectivement un lien, et les personnes atteintes de diabète présentent un risque d'AVC plus élevé. L'hyperglycémie prolongée favorise la création de ces fameuses plaques d'athérome qui réduisent le diamètre des vaisseaux sanguins.
Le risque d'AVC est deux à quatre fois plus élevé chez les personnes diabétiques que parmi le reste de la population.
Pour convertir le sucre (glucose) contenu dans le sang en énergie, le corps utilise de l'insuline, produite par le pancréas.
Qu'il soit de type 1 ou 2, le diabète provoque une accumulation de glucose dans le sang, et cette maladie représente un facteur de risque supplémentaire.
Le diabète contribue à l'athérosclérose : les artères durcissent et cela augmente le risque de formation de caillots sanguins ou de rupture d'un vaisseau.
Il arrive souvent que les diabétiques présentent aussi d'autres facteurs de risques supplémentaires tels qu'une mauvaise alimentation, un taux de cholestérol élevé, une inactivité physique ou une obésité.
Associer ces facteurs n'est certes pas une bonne idée...
C'est pourquoi il est important pour les personnes atteintes de diabète de prendre des précautions particulières afin de prendre soin de leur santé et de lutter contre les facteurs de risques modifiables :
Je le répète, la prévention joue un rôle capital et, avec ces quelques mesures de base, on peut prévenir presque tous les AVC !
Lorsqu'on parle d'alimentation équilibrée pour une personne diabétique, il s'agit de réguler l'hyperglycémie et de privilégier des aliments avec un faible indice glycémique tels que :
C'est un peu bateau, mais une alimentation saine réduira nettement les facteurs de risques, elle préviendra les maladies cardiovasculaires, aidera à contrôler la glycémie et améliorera votre santé !
Quel que soit votre âge !
En cas de malaise neurologique, le rôle principal en matière de 1ers Secours consiste donc à :
Ce rôle peut parfois sembler insignifiant parce que, face à un AVC, il n'y a pas faire grand chose à faire comme geste de secours.
Pourtant, sauver une vie, c'est parfois simplement prendre les mesures nécessaires pour secourir une personne : savoir reconnaître les signes importants et alerter les secours rapidement.
Croyez-moi, ça peut réellement faire toute la différence pour une victime.
Alors, protégez la santé de vos collaborateurs, formez-vous et formez vos équipes aux premiers secours, les AVC font encore trop de victimes !
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